Vous avez décidé en accord avec votre gynécologue de débuter une prise en charge en vue d’une insémination (technique d’assistance médicale à la procréation (PMA) à part entière).
Dans ce dossier, l’équipe médicale souhaite vous accompagner et apporter le maximum d’informations utiles.
Vous trouverez ci-dessous les grandes lignes de notre guide et la version complète à télécharger ci-contre.
Qui peut bénéficier de l’insémination intra utérine ?
Les couples hétérosexuels qui présentent une infertilité médicalement prouvée.
• Les 2 membres du couple doivent être vivants au moment de l’insémination artificielle et en âge de procréer.
• La prise en charge financière est jusqu'à 45 ans révolus pour la femme.
Les couples ayant satisfait les procédures administratives :
- signature de la demande de PMA faisant preuve d’une volonté parentale
- examen biologiques obligatoires
- signature des consentements éclairés à chaque tentative
• Le couple doit être marié ou apporter la preuve d’une vie commune.
• Les couples disposent d’un délai de 1 mois de réflexion après la première consultation avec le clinicien.
Le bilan préalable et obligatoire
Vous trouverez les conditions de réalisation des examens de laboratoire ainsi que les grandes lignes d’interprétation dans l’onglet EXAMENS.
Pour l’homme
Ce bilan vise à poser l’indication et permettre l’insémination artificielle mais aussi à s’assurer de la sécurité sanitaire de la technique.
Au laboratoire :
Un Spermogramme, une Spermoculture et un Test de Migration Survie.
Pour la femme
Par le gynécologue et le Laboratoire :
Exploration du cycle et du statut ovarien.
Exploration utéro-tubaire.
Pour le couple
Au laboratoire :
- Sérologie HIV1-2
- Sérologie syphilitique (BW)
- Sérologie de l’hépatite B (Antigène HbS, Anticorps HbS et Anticorps HbC)
- Sérologie de l’hépatite C
- +/- la sérologie de recherche d’anticorps anti-HTLV1*
* pour les personnes originaires des zones d’endémies (Les foyers majeurs d’infection endémique à HTLV-I sont localisés au sud-ouest du Japon, dans les Caraïbes, en Amérique Latine et en Afrique tropicale.)
Les indications des inséminations intra utérines
Face à une baisse de la fertilité ou hypofertilité (définition dépendant de l’âge des conjoints), l’indication d’insémination peut être posée.
L’indication est réévaluée après chaque tentative en fonction des résultats obtenus.
L’hypofertilité peut être d’origine masculine, féminine, mixte ou bien encore inconnue.
• Hypofertilité masculine : baisse du nombre et/ou de la mobilité des spermatozoïdes.
Pour bénéficier d’une IUU : le test de migration survie doit obligatoirement isoler un nombre de spermatozoïdes mobiles supérieur à 1 million associé à une survie à 24 heures positive.
Dans le cas contraire : une autre technique de PMA devra être envisagée : Fécondation In Vitro avec ou sans ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection). Non réalisée dans notre laboratoire.
• Hypofertilité féminine : Dysovulation – Endométriose traitée – Anomalie cervicale (glaire hostile au passage des spermatozoïdes)
• Hypofertilité d’origine inconnue :
Dans ce cas aucune cause particulière n’est retrouvée si ce n’est l’absence de conception naturelle depuis 2 ans.
L’entretien préalable avec le biologiste
Avant de débuter les inséminations, un entretien entre le couple et le biologiste doit avoir lieu. Il a pour but notamment d’expliquer la technique, le déroulement de la tentative et de répondre à vos éventuelles questions.
Pour l’entretien : prendre rendez-vous dans un des 2 laboratoires suivants :
-NOVELAB Ingels Vignon à Villefranche-sur-Saône (04.74.65.02.75)
-NOVELAB Meximieux (04.74.46.06.86)
Un dossier est alors constitué, qui doit comprendre :
- Un résumé du dossier clinique mentionnant l’indication de l’insémination artificielle.
- La demande d’Assistance Médicale à la Procréation, dûment datée et signée par le couple et son médecin sur laquelle est notée la date de la première consultation avec le médecin (délai de réflexion d’un mois).
- La demande d’Entente Préalable pour 6 tentatives à remplir par le médecin et le biologiste et à envoyer à la CPAM 3 semaines avant la première insémination pour une prise en charge.
- Une pièce d’identité pour chaque membre du couple. Elle sera demandée également à chaque tentative.
- Un certificat de mariage ou une preuve de vie commune
- Un spermogramme datant de moins de 6 mois avant la première tentative d’insémination
- Une spermoculture ne montrant pas d’infection datant de moins de 6 mois pour chaque tentative (la spermoculture sera donc à renouveler tous les six mois).
- Un test de migration survie des spermatozoïdes mobiles datant de moins de 6 mois.
- Les résultats des sérologies HIV, Hépatites B et C, Syphilis +/- HTLV1 des 2 membres du couple datant de moins de 3 mois avant la première tentative d’insémination puis à renouveler chaque fois que le délai entre la tentative et les dernières sérologies est supérieur à 12 mois. (Arrêté du 30 juin 2017 modifiant l’arrêt du 03 août 2010 relatif aux règles de bonnes pratiques en assistance médicale à la procréation)
Le déroulement des inséminations intra- utérines
Après avoir réglé les formalités administratives au cours d’un entretien préalable avec le biologiste, six tentatives d’insémination pourront être effectuées.
Lorsque vous débutez votre stimulation, prévenez votre laboratoire à l’adresse suivante : pmaingelsvignon@novelab.fr. Ceci permet de contrôler la validité de votre dossier pour le cycle en cours.
La stimulation ovarienne :
La plupart du temps une stimulation ovarienne sera proposée pour augmenter les chances de grossesse (différents produits peuvent être utilisés : injections sous-cutanées de PUREGON – GONAL F – FOSTIMON – MENOPUR-OVALEAP ou éventuellement par comprimés de CLOMID).
Cette stimulation débute habituellement entre le 2ème et le 5ème jour des règles (assurez-vous qu’il s’agit bien de vos règles et non d’un simple petit saignement et en cas de doute, attendez un jour de plus) et est surveillée à partir du 10ème jour par des dosages hormonaux (E2 et LH) et des échographies.
Les dosages d’ E2 et de LH peuvent être effectués dans un laboratoire Novelab. Faire la prise de sang avant 9h30 pour un résultat avant 12h. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
Au moment le plus opportun, le gynécologue décidera de déclencher l’ovulation par OVITRELLE et l’insémination a lieu généralement 36 heures après, soit le surlendemain.
Dans certains cas, il faut arrêter le traitement en cours :
- La réponse est trop forte, ce qui fait courir un risque de grossesse multiple
- La réponse est trop faible : pas de follicule recruté
- L’ovulation est déjà passée
Info ! La consommation d’alcool, de caféine et de tabac diminue les chances de grossesse, surtout dans la période qui entoure l’ovulation.
La préparation du sperme au laboratoire :
Dès la date de l’insémination connue : prendre un rendez-vous au Laboratoire Ingels-Vignon à Villefranche-sur-Saône (04-74-65-02-75) pour la préparation du sperme en vue de l’insémination.
Le laboratoire est ouvert en journée continue toute l’année du Lundi au Vendredi et le Samedi matin.
Le jour convenu, le Monsieur, ou le couple, se présente au laboratoire : le recueil du sperme se faisant impérativement au laboratoire (pensez à apporter une pièce d’identité).
Le laboratoire réalise la préparation de sperme qui consiste en une sélection-concentration des spermatozoïdes mobiles. Il faut un délai incompressible d’environ 3 heures entre le prélèvement de sperme et la fin de la préparation.
Lorsque le sperme est prêt, vous venez le récupérer conditionné dans un kit de transport isotherme et vous le remettez au gynécologue qui pratiquera l’insémination.
L’insémination :
Elle est réalisée par le Gynécologue par voie vaginale directement dans la cavité utérine à l’aide d’une sonde souple fournie par le laboratoire avec la préparation. La fécondation se déroulant alors tout naturellement dans les trompes.
L’insémination est un geste rapide, généralement indolore et qui nécessite un repos allongé de seulement quelques minutes. Aucune précaution particulière n’est nécessaire ensuite.
Effets secondaires et risques liés à l’insémination
En AMP, l’importance des effets secondaires est principalement liée à la force de la stimulation des ovaires. Au cours des IAC, où la stimulation ovarienne est modérée, les effets secondaires sont généralement minimes.
Des crampes abdominales modérées, sont communes après la stimulation ovarienne. Elles sont liées à l’augmentation de taille et de sensibilité des ovaires, et peuvent persister 2-3 jours après l’insémination. En revanche, inquiétez-vous de douleurs abdominales importantes, de ballonnements avec prise de poids, ou de fièvre. Dans ce cas, appelez ou rencontrez rapidement votre gynécologue.
De petits saignements vaginaux pendant quelques heures peuvent suivre l’insémination. Ils sont souvent secondaires à la pose d’une pince sur le col de l’utérus, geste qui est parfois nécessaire pour introduire le cathéter d’insémination
Le repos est généralement inutile et n’augmente pas les chances de grossesse. Mais si les ovaires sont douloureux, le repos vous soulagera.
Risque de grossesse multiple associé à une stimulation trop forte de l’ovulation. Celui-ci est néanmoins considérablement minimisé par un monitoring adéquat de la stimulation (dosage hormonaux et échographies) permettant de reporter une insémination en cas d’hyperstimulation. (Présence de plus de 3 follicules de gros diamètre)
Et après...
Environ 15 jours après l’insémination, un test de grossesse (dosage d’hCG) est à réaliser.
Il vous est demandé de bien vouloir informer le laboratoire du résultat quel que soit le résultat (par téléphone, fax, messagerie via notre site internet).
En cas d’absence de grossesse, une nouvelle tentative pourra être envisagée au cycle suivant.
Après chaque tentative, les résultats de l’insémination, le déroulement de la grossesse éventuelle et de l’accouchement (grossesse multiple, terme de la grossesse…) doivent impérativement être communiqués au biologiste. Un rapport annuel sur notre activité et nos taux de réussite est en effet exigé par l’Agence de Biomédecine, ce qui conditionne l’agrément du laboratoire.
En cas d’absence de grossesse après les 6 tentatives, le couple est orienté, s’il le souhaite, vers une technique de fécondation in vitro.
A tout moment, le couple peut décider d’arrêter la prise en charge en PMA et est libre d’entamer une démarche d’adoption.
Pour tous renseignements complémentaires, n’hésitez pas à contacter les biologistes responsables de la PMA ou votre gynécologue.